Apprendre la patience…

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A mon arrivée à Ouahigouya, j’ai rencontré l’équipe de l’association Zoodo dans la salle des « Bureaux ». Il n’y a pas de chaises. La table sur laquelle je pose mon ordinateur est bancale. Avec un chiffon, je nettoie le film de la poussière. Nous établissons, en accord avec les animateurs et la directrice Mariam Maïga, le programme commun des dix-sept jours de ma présence et de ma visite des projets dans les treize villages où nous collaborons avec Zoodo depuis des années. Le lendemain, le coordinateur pédagogique me dit que le programme doit être modifié car il y a une réunion avec les parents de la « Garderie » à laquelle je dois assister. Pourquoi ne l’avez-vous pas dit hier, je demande. Nous avions oublié. Nous avons revu l’ensemble du programme : les voyages et la rencontre étaient liés. Deux jours plus tard, nous partons pour les villages. Le chauffeur reçoit un appel téléphonique : il est inutile de se rendre à Baporé où la visite était prévue. Les femmes que nous devions rencontrer au centre de nutrition n’avaient pas été prévenues par la personne responsable. Le programme est modifié. Le voyage à Wabdigré était prévu pour jeudi. Peu avant de partir, Mariam nous prévient, en parlant à l’oreille d’un de ses trois Natels, que le coordinateur (qui devait nous accompagner et servir de médiateur dans la discussion avec la communauté villageoise) est malade au lit. Il a donc fallu reporter la réunion de l’après-midi avec les responsables de la « garderie » et la journée de formation sur le soutien scolaire (avec lui et toute l’équipe), prévue le lendemain. Nous avons tout réajusté. Nous avons déplacé la réunion au lundi afin que le coordinateur puisse y assister, ainsi que Mariam, la présidente. Aujourd’hui, autre changement : Mariam m’annonce qu’elle partira le lundi 1er février pour Ouaga (au lieu du jeudi 4 prévu), afin d’assister à un procès pour un vol dans la caisse de l’Association des capetiers dont Zoodo est membre. Alors que nous discutons, elle est interrompue par le Natel blanc. Nous continuons à nous disputer. Un instant plus tard par le noir… Tout est à refaire… On recommence… « Il y a coupure d’électricité ». Nous sommes dans l’obscurité. Nouveau programme…

Franco Losa, 29.01.2016 – Ouahigouya, Uffici Zoodo, h. 12.00