Elles veulent tous que l’on mesure leur tension artérielle !

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Nous arrivons à Bagayalogo, un village d’environ 1000 habitants, à environ une demi-heure au sud de Ouahigouya, vers 9h00. Je suis assis derrière la moto de l’infirmier Salif Ladji, nous entrons au cœur du village, nous nous garons à côté de la petite mosquée. Assises sur un grand tronc, plusieurs jeunes femmes, certaines avec leur bébé en bandoulière, d’autres âgées. Ils accueillent l’infirmière chaleureusement. Il répond par des blagues et des rires. Des plaisanteries. Questions sur la famille et l’état de santé. Blagues, sourires. Ladji commence à prendre la tension artérielle d’une femme âgée souffrant d’hypertension. D’autres femmes se tiennent à côté d’elle, tendant leur bras droit. « Ils veulent tous qu’on leur prenne leur tension artérielle ! Ils sont convaincus que l’appareil a un effet curatif… C’est de l’animisme », ajoute-t-elle en souriant, et elle poursuit son travail avec patience et gentillesse, en s’occupant de ceux qui n’en ont pas du tout besoin !

F.L., Ouahigouya, mercredi 27 janvier 2016