Notes du Burkina… pour conclure…

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Les valises sont prêtes. Comme toujours, bien que j’aie dit à plusieurs reprises à mes amis burkinabés de ne pas m’offrir de cadeaux, j’ai reçu ponctuellement des colis d’épagneuls salés et sucrés, des savons, du beurre de karité, des tissus divers, des sous-plats, des statuettes en bois (cette année ce sont des oiseaux, d’autres fois c’étaient des images de fleurs, une année une carte de l’Afrique dans un tunnel…). C’est mon quatorzième séjour au Burkina. Parfois, je trouvais le temps de voyager dans le pays pour découvrir d’autres lieux, d’autres régions. Pas cette année, c’était 22 jours d’engagements et de travail divers. Écoles, jardins, puits, travaux sur les bâtiments, évaluation des projets, comptabilité, réunions avec les parents, infirmières, coordinateur de parrainage, bibliothécaires, visites dans les villages où le soutien scolaire est assuré, réunions avec les entrepreneurs, techniciens, coordinateur pédagogique, enseignants de soutien, directeur de Zoodo, etc… plus le projet Yelemani (souveraineté alimentaire), bourse d’études (Blandine Sankara et collaborateur). Je suis tout à fait satisfait du travail effectué. Avec Mariam Maïga, nous avons pu faire le point sur l’ensemble des projets Beogo/Zoodo. Avec le comptable, nous avons établi les états financiers et les budgets 2015. Je pense avoir fait de mon mieux. Je commence avec la tête claire. Je repars en ayant gardé précieusement, une fois de plus, le sentiment de gratitude que procure la comparaison de la réalité des villages, des populations et de nos amis burkinabés avec la nôtre, la mienne. Je repars encore plus conscient que d’autres fois de la difficulté pour Mariam et Blandine de se battre pour leurs idéaux, pour leur pays, dans une réalité et un système imprégnés de corruption, de ruse, de laisser-aller, de déresponsabilisation, de non-motivation et de welfarisme endémique développé notamment depuis la mort de Thomas Sankara. Il est 23 h 08. Je vais me coucher. Demain, nous partons à 7 heures du matin pour Ouaga. Rencontre avec Blandine Sankara, au bureau de Yelemani, à 10h30. Thème. « Bourse d’études Maura Bottini ». Pré-enregistrement à 15h00. Départ sur le vol Brussels Airlines à 22h40.

Franco Losa

01.02. 2015, Ouahigouya, h. 21.51