Dieu nous en préserve…

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Vers 7h30, deux ouvriers arrivent chez Mariam avec leur moteur et leur machine (qui est en fait très vieille) pour aller à Kebakoro, le village où l’eau du « forage » est ferreuse, contenant de la rouille, et pour nettoyer le puits. Afin d’accompagner les travailleurs, qui ne connaissent pas le chemin du village, Mariam avait demandé la veille à l’animatrice Fatoumata de convoquer une personne du village pour servir de guide et accompagner les travailleurs jusqu’à Kebakoro. À 8 heures du matin, cependant, personne de Kebakoro ne s’était présenté. Mariam est à nouveau furieuse, et à juste titre. Elle a téléphoné à Fatoumata, qui était encore au lit et avait apparemment un enfant malade. Les imprécations de Mariam envers Fatoumata. Mariam a ordonné à Fatoumata (qui connaît la rue car elle travaille régulièrement comme animatrice au centre de nutrition de Kebakoro) d’accompagner les travailleurs. (Incident : « Je me dis que, pour Mariam, il est vraiment difficile de travailler dans son propre pays et dans l’Association avec des personnes qui souvent ne tiennent pas leurs engagements, promettent ou disent une chose et en font une autre… »). 8 h 30. Fatoumata arrive en moto, visiblement bouleversée. Un instant plus tard, deux jeunes hommes du village arrivent en moto. Le coup de gueule de Mariam pour être arrivée une bonne heure en retard. Enfin, le 4×4 blanc-brun, à la carrosserie poussiéreuse et cabossée, avec les machines dans la remorque, se met en route en suivant les motos des deux jeunes gens. Ensuite, je pousse un soupir de soulagement et j’espère que les travaux se dérouleront comme prévu. Samedi, nous avons visité le puits et la pompe à Kebakoro. Pouvoir, ici au Burkina, intervenir deux jours après en avoir discuté semble presque miraculeux. Il faut maintenant espérer qu’en plus du nettoyage du puits, la pompe sera également remplacée dans les prochains jours, lorsque je serai encore à Ouahigouya, et que tout se passera bien. Nous passons la matinée dans les bureaux de Zoodo à travailler sur les bilans finaux des projets 2014. Le soir, à 18 h 15, les travailleurs sont revenus. Ils nous disent qu’ils ont nettoyé le puits. Ils sont « descendus » avec leur équipement de 46 mètres à 48 mètres car il y avait deux mètres de boue au fond. Selon eux, le puits « il n’a pas été bien soufflé, il n’y a pas eu de soufflage, … nous avons débouché le dépot ; c’est le dépot qui apporte la rouille ». Maintenant nous attendons M. Taho, qui a commandé la pompe italienne (Volanta), avec des tuyaux et des pièces internes en plastique, ce qui devrait résoudre le problème de la rouille. Après-midi – 15h30 Je participe à la réunion hebdomadaire de l’équipe Zoodo. Le coordinateur et tous les animateurs de soutien, sauf Ouermé Issouf (animateur stagiaire, Wabdigré), sont présents : Savadogo Sidi Mahamady (cordinateur) ; Aziz Abdul Ouédraogo (ADC, Baobané) ; Zakari Ouédraogo (animateur stagiaire, Wabdigré) ; Kalifou Bagaya ( animateur stagiaire, Baobané) ; Madame Cissé Sawadogo Sarata (secrétaire Zoodo) ; Sawadogo Fatoumata (animateur, Centre Nutritionnel) ; Haoua Maïga (coordinateur des parrainages) ; Sawadogo S. Martine (Bibliothécaire) ; Ouédraogo Absétou (Animatrice soutien scolaire) ; Ouédraogo Haoua (Monitrice Petite Section, garderie) ; Haïcha Maïga (secrétaire comptable Zoodo) ; Sawadogo Ladji, Infirmier, Santé mobile Zoodo ; Maïga Mariam, Présidente de Zoodo ; Losa Franco, Beogo Deux points sont à l’ordre du jour : 1. Programme du séjour à Beogo ; 2. Divers Il s’agit de la troisième 3ème réunion hebdomadaire en 2015. 1) – J’exprime un certain étonnement devant le  » maigre  » agenda à l’entrée. Je m’attendais à ce qu’il y ait des sujets ou des questions plus substantiels à discuter et pas seulement à ce que mon programme de visites soit approuvé. – Je constate également que le procès-verbal de la réunion précédente n’apparaît pas. Habituellement, j’ajouterais qu’à la fin d’une réunion, les problèmes ou les questions sont formulés pour être discutés ou abordés la prochaine fois. 2) -Mariam parle de la visite à Boundoukamba. Elle prévoit d’autres « doléances » de la part des enseignants. Elle donne un exemple : « …tables bancs. L’inspection avait prévu une dotation de 10 bancs qui ne sont pas encore arrivés ». Il a demandé que les enseignants de Boundoukamba soient prévenus, « pour savoir s’il y aura une petite inauguration ». Il a également souligné la nécessité de ne pas oublier les aspects de la collaboration pédagogique à discuter avec les enseignants de l’école. – Le coordinateur rapporte que l’équipe de soutien scolaire a choisi « la lecture et la compréhension de textes » comme thème pour les trois premiers mois d’activité. Après un premier test en octobre effectué par les titulaires et sanctionné par une note, à la fin du trimestre, les titulaires ont à nouveau effectué une évaluation en lecture et en compréhension.Entre-temps, pendant les leçons de soutien, les animateurs ont insisté sur cette compétence. Selon le coordinateur, la comparaison entre le début et la fin de l’évaluation devrait permettre de dire s’il y a eu des progrès ou non. – Comme j’ai des doutes sur ce type d’évaluation, je propose que cela soit discuté le lundi 26, journée consacrée à une session de réflexion/formation sur le soutien après les visites des groupes de soutien scolaire de Baobané et Wabdigré. – Garderie : Mariam rappelle qu’il faut prévoir l’achat de balançoires et de cubes de couleur (voir la formation d’Allyson) et de livres pour les petites et moyennes sections. Rosanna Soldati, qui devrait arriver le mercredi 28 janvier, pourra probablement les acheter à Ouaga, ajoute-je. La réunion se termine à 16h15.

Franco

19 janvier 2015, Ouahigouya